Bravo à Maud Vanpoulle et Victor Saucède qui ont sorti la voie le 25 février 2019.
La marche d'approche est un moment particulier où la tension monte. Pas encore dans le vif du sujet physiquement mais déjà bien dedans dans sa tête. Et quand on approche du mythe des Grandes Jorasses, la muraille qui se dresse permet de voir tout l'itinéraire devant soi et plus encore tellement la plus célèbre muraille des Alpes est grande. On se sent un peu petit face à ses 4208m de granit et son siècle d'alpinisme.

Après l'approche, il faut grimper ! Grimper la légende ouverte en 1938 (du 4 au 6 août) par Ricardo Cassin, Luigi Esposito, Ugo Tizzoni. Grimper la voie Cassin (1200m ED 6a VI) à l'éperon Walker en face nord des Grandes Jorasses c'est escalader le sestogrado de Ricardo le centenaire. Et grimper à la journée en hivernale c'est rendre un bel hommage aux premiers ascensionnistes des grandes faces nord.

Sommet ! Le bonheur d'atteindre le sommet. L'explosion de toutes les émotions à l'arrivée agit comme un shoot qui marque le corps et l'esprit et joue certainement un rôle dans la volonté de repartir la fois d'après. Parfois on pleure, parfois on rit, on s'embrasse, mais on ne reste jamais indifférent quelque soit la difficulté du sommet. Et pour cette vue incroyable sur le Mont Blanc du haut des Grandes Jorasses au matin du 26 février 2019, il a bien fallu que la cordée bivouaque en haut.
